Le doute,
poison de l'âme, qui instille son venin par les plaies béantes du mensonge et de la trahison... quand la confiance est perdue, peut-on jamais la retrouver ?
Je t'observe depuis ton retour, dimanche soir. Tu étais physiquement défait, comme si tu avais pleuré beaucoup, comme si tu avais fait un de ces malaises par lequel ton corps tire la sonnette d'alarme en se rappelant à ton bon souvenir. Puis lundi, à nouveau distance et froideur, alors que nous n'étions encore que tendresse l'un pour l'autre avant ton départ de jeudi. Je me retrouve ramenée en arrière, quand tu rentrais d'un moment passé avec Elle, et que je ne te reconnaissais plus, alors que je ne savais pas encore qu'Elle existait.
Tu l'as revue, n'est-ce pas ? Tu l'as revue ce week-end et tu as
réalisé que tu nous avais perdues toutes les deux... Si Elle était
toujours disponible, tu serais plus léger, n'ayant plus de raison de te
cacher puisque nous allons nous séparer... Ne m'as-tu pas habilement
laissée l'initiative de la rupture ?
La confiance trahie laisse la place au doute, et le doute tue la compassion. Il fait le lit de nos plus grandes bassesses. Je n'ai plus envie de te consoler, d'adoucir ta peine par mon empathie et ma compréhension. Je ne nie pas ta souffrance, je prends seulement soin de la mienne...