"Life is a tale told by an idiot..."
Je
n'y crois plus, et pourtant j'y crois encore. Crucifiée, une fois de plus,
écartelée entre ma tête et mes tripes.
Il me faudrait
être banquise pour ne pas fondre dans tes bras quand, de guerre lasse, tu
m'enlaces.
Le moindre geste
de toi fait renaître l'espoir de lendemains qui chantent. Pourtant je connais
la chanson...
Comment tenir mes
résolutions ? Au fait, quelles résolutions ?
Lorsque tu viens
vers moi, je ne peux qu'ouvrir mes bras, alors qu'il faudrait que je les ferme.
Comment me protéger de toi ? Quel blindage serait assez solide pour résister
aux assauts de nos coeurs indécis ?
Et si... ?
Je suis la reine
déchue, l'ex femme de ta vie, puisque c'en est une autre que tu aimes
aujourd'hui. Et le fait de l'avoir quittée te la rend plus douloureusement
présente, du fond de son absence.
Comme je te
comprends, moi qui vis la même chose... avec toi !
Ne restent que les
regrets de tout ce que tu n'as pas vécu avec Elle, et de tout ce que je ne
vivrai plus avec toi...
Nous voilà donc
unis dans la séparation, unis par tout ce a quoi nous devons renoncer, toi à
elle, moi à toi, n'est-ce pas un tour ironique du destin ?
Et si M.
avait raison ? Si tout cela n'avait aucun sens ?
Je t’ai aimé
follement, éperdument, moi aussi,
Aujourd’hui je
t’aime toujours, mais désespérément.
Je sais que tu es
l’homme de ma vie et l’homme que j’aime, et qu’il me faudra sans doute
plusieurs vies pour t’oublier, si j’y parviens un jour…
"Life is a tale told by
an idiot -- full of sound and fury, signifying nothing."
(William Shakespeare)