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Chronique d'une séparation annoncée
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13 février 2006

As-tu remarqué...

... que mes messages te sont de moins en moins destinés  ? Cela m'a frappée lorsque je me suis relue il y a quelques jours : mes premiers messages t'étaient presque tous adressés, aujourd'hui, ils ne le sont plus que rarement...

Je me détache... par moments en tous cas... je m'en suis rendue compte à ton retour, hier soir, après tes quatre jours d'absence... d'ailleurs, je n'ai pas réintégré notre lit pendant que tu étais parti, je suis restée dans le clic-clac du bureau, c'est là que j'ai fait mon nid, en face de mon ordinateur, sur lequel je veille ... à moins que ce ne soit lui qui veille sur moi...

Je comprends ta peur, ta détresse, mais je ne suis plus dedans, elles ne m'absorbent plus, ne me vident plus de ma substance, ne me vampirisent plus, je ne les laisse plus m'envahir...

"Quel type de personne suis-je en train de devenir ? Quels fruits puis-je retirer de cette séparation ? Qui suis-je aujourd'hui ? ... Dans le meilleur des cas, on est devenu quelqu'un qu'on ne serait jamais devenu autrement. Une personne peut-être plus autonome, plus libre intérieurement et plus mûre... On se découvre un plus grand espace intérieur, et en même temps, on se "retrouve", comme si on reprenait enfin possession de soi... On sait dorénavant que [...] le bonheur, notre bonheur, est avant tout affaire d'intériorité et qu'il est vain d'attendre passivement que le monde extérieur nous apporte ce dont on a besoin..." (Le Couple brisé, Christophe Fauré, pp.235-236)

Serais-je sur la voie de la reconstruction ?

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Commentaires
T
> CASSYMARY : merci pour cette mise en garde, mais je ne suis pas une femme de défi, je suis finalement très contemplative ; je ne pense pas avoir autre chose à me prouver que le fait d'être finalement capable de tenir debout toute seule... je suis confiante de nature et je ne vois pas pourquoi ça changerait... merci...
C
On se découvre des forces insoupçonnées, alors on veut toujours aller plus loin vers l'avant, se prouver de quoi on peut être capable, tester ses limites. On a été humilié, le doute s'est installé, on a eu l'impression d'être le fautif. Alors c'est la fuite en avant, on se teste sans fin, on se lance des défis toujours plus grands, tellement de choses à se prouver et à prouver aux autres. Mais il faut savoir ralentir,on se perd aussi dans ce genre de comportement, car jamais satisfait. La fuite en avant devient mécanique, on ne sait plus pourquoi on court mais on court,parce que c'est notre mode de fonctionnement pour ne pas sombrer.... Et comme il est difficile de s'accorder du répit, si bien qu'un jour, on ne sait plus le comment ni le pourquoi de cette lutte. Jamais satisfait, toujours sur ses gardes... écorchée à jamais! Une personne avertie en vaut deux Tristana: prends bien soin de toi !
T
> SOLOVELY : Puissiez-vous avoir raison...
S
il semblerait bien que oui; que la phase de reconstruction est entamée pour livrer le meilleur de vous-même et non plus le meilleur de vous en l'autre.
T
> IDEALISTE : oui, ne pas se laisser entraîner vers le fond...<br /> <br /> > COUMARINE : oui, mais encore faut-il en prendre conscience... moi je découvre la force que ça donne, et je ne la soupçonnais pas, c'est vrai...
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