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Chronique d'une séparation annoncée
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27 mai 2005

Ce que je sais aujourd’hui,

ce que je crois avoir compris :

- Je t'aime.

- Je n’ai pas de rancune, je ne suis pas dans un esprit de vengeance : je sais que tu as agi pour toi, pour te faire du bien, et non pas contre moi, pour me faire du mal.

- Je ne veux pas que tu partes, mais je n’accepte pas que tu continues à entretenir cette relation en restant avec moi.

- Je n’ai pas la force de te mettre dehors et je ne veux pas te demander de choisir entre Elle et moi. Ce serait endosser à ta place tes responsabilités.

- D'ailleurs, ill faut que j’arrête de minimiser ta responsabilité dans ce qui nous arrive. Après tout, moi je ne demandais rien à personne. C’est TA recherche qui t'a amené à te rendre compte que TA relation à moi était fondée sur un malentendu. C’est TOI qui m’a investie de la mission de TE réparer... C’est bien TOI qui nous remets en question et nous a amenés là où nous en sommes, mais c’est MOI qui en subis les conséquences, faisant partie, je suppose, des «dommages collatéraux».

- "On ne trompe pas quelqu’un, on ne trompe que soi-même" : tu m’as aimée pour l’image valorisante que je te renvoyais de toi-même, tu m’as investie d’une mission de réparation. D’où ton "syndrome de l’imposteur":   

    1. tu n’es pas la fille attendue par ta mère, d'où sentiment de rejet,
  2. tu m’a aimée pour de "mauvaises" raisons (demande de réparation impossible à satisfaire et besoin de        preuves incessants).

- Mais même si c’est sur un malentendu, moi je me suis sentie aimée, ça m’a donné de la force, ça m’a aidée à me construire. Pour me «réparer», ce n’est pas sur toi que je compte.

- Je n’ai pas cessé de te donner des preuves que tu n’as pas pu / su / voulu entendre (cf les retours positifs de tes petits camarades de thérapie, les mêmes que je te renvoie depuis des années, à fond perdu, puisque, venant de moi, tu ne les «intègre» pas, ça ne peut pas t’aider à se construire, d'où l' image du puits sans fond.)

- Ce n’est pas moi qui t’ai «abandonné», c’est toi qui as lâché ton bout d’écharpe dans notre relation, notamment le jour où tu as retiré ton alliance ; en prenant conscience que notre relation était une «imposture» ?

- De même, ce n’est pas moi qui me suis «éloignée». C’est toi qui as pris peur de tes responsabilités au moment de la naissance de T. + prise de nouvelles responsabilités professionnelles. (d’où mes 15 jours à la Soleillade avec G. et J. qui avaient vu, elles aussi, que ton comportement était en train de changer.) D’où le début de ton abrutissement dans le travail : toujours plus, toujours plus haut, toujours plus fort, pour donner le change, aux autres, et surtout à toi-même. Or déjà à cette époque, tu étais conscient d’être poussé en avant par des moteurs «négatifs»...

- A plusieurs occasions, tu as projeté sur moi tes manques et tes peurs :

    Lorsque tu m’as accusée d’être superficielle, de manquer de «profondeur», de ne vivre qu’à travers le regard des autres (cf retour des 3 jours de psychodrame, avant même notre mariage et la naissance des enfants) ;

    Lorsque tu m’as accusée de «jouer» avec toi, à l’époque où tu n’arrêtais pas de me dire que toutes les femmes te tournaient autour, ... et où j’avais fini par te répondre que moi aussi, je me demandais si je n’allais pas accepter l’invitation à déjeuner d’un beau client brun et séduisant...N’est-ce pas toi qui «jouais» avec moi en me narguant avec ce petit jeu dangereux du «si je voulais, je n’aurais qu’un mot à dire...» ?

    Lorsque tu m'as presque convaincue que j’étais une «mauvaise mère» (il est intéressant de noter que tu ne t'en souviens plus... ). De qui parlais-tu ? Je ne suis plus si sûre que c’était de moi...

    De même, ta jalousie vis-à-vis de JC rencontré à la Soleillade, et ta peur que je sois en train de te "tromper" (comme tu avais pu te tromper / me trompais sur les fondements et la nature de notre relation, peur de t'être trompé toi-même !)

    Lorsque tu m’accuses aujourd’hui d’abandon et d’éloignement (cf plus haut). Là où tu as raison, c’est que j’ai bel et bien abandonné l’idée de te reconstruire à ta place, et si je me suis éloignée (dans la musique, ...) c’est pour mieux me construire, moi. Ce qui m’est extrêmement salutaire aujourd’hui et me permet de me sentir exister, même en dehors de ma relation à toi.

    Le fait que tu n’arrêtes pas de me renvoyer à mes responsabilités dans ce qui nous arrive – et j’accepte de prendre la part qui m’incombe. Mais n’est-ce pas encore un moyen de minimiser les tiennes ?

    Tes accusations récentes du type : «Tu te laisses vivre depuis des années, c’est moi qui porte tout tout seul.» Mais c’est toi qui t’es laissé aimer sur de fausses bases, et ce n’est pas notre relation que tu portes, c’est le poids de ta responsabilité, et donc de ta culpabilité, dans l’immense malentendu sur lequel nous avons construit notre relation, et qui a entraîné le gâchis où nous en sommes !

    Par ailleurs, je crois que M. a raison : cette salve d’accusations que tu portes à mon encontre, la rancune que tu entretiens à mon égard, sont / ont été le passage obligé pour te permettre de t’engager dans, et de maintenir – à mon insu - une autre relation : Il a bien fallu qu tu te persuades toi-même que c’est à cause de MES manques et manquements, que tu avais besoin d’aller voir ailleurs. C’est aussi pour ça que tu entretiens cette distance entre nous, cette «présence absente» quand tu ess là, que tu ne manifestes plus aucun élan envers moi, que tu me «laisses venir» sans rien faire. Et ce faisant, tu entretiens également le besoin que tu as d’être accepté «comme tu es» : pour voir si je peux t’aimer même si tu te montres accusateur, froid et distant. Et tu continues à essayer de te rassurer...

Je n’arrête pas de me demander quel(s) bénéfice(s) tu trouves à tourner en boucle dans ta rancoeur, ta colère, ta blessure et ta souffrance, sans rien en faire, sans être capable de passer à autre chose. Mais peut-être que tu ES cette colère, cette blessure et cette souffrance, c’est ton fondement même, ce qui te constitue. Et peut-être que c’est inacceptable pour toi. Et que c’est contre toi que tu te bats, pas contre moi. Tu n’es pas VIDE, comme tu le prétends, mais au contraire REMPLI de tristesse, de colère, de souffrance, ça sort par tous les pores de ta peau, ça suinte de toi comme du pus, humeur maligne ! Mais tu ne l’ACCEPTES pas, tu refuses de le voir. Tu préfères trouver un regard tout neuf qui te renvoie l’image plaisante que tu voudrais avoir de toi-même.

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