Hier soir,
Comme ils étaient doux, tes doigts dans mes cheveux,
Comme elles étaient bonnes, tes caresses sur ma nuque, tes mains sur mon visage,
Et si ça n'est pas de l'amour, comme ça y ressemble...
Comme tes doutes sont sincères, comme ta
vulnérabilité te rend plus vrai, plus authentique, plus touchant que la dureté
de pierre - cette image du roc inébranlable - que tu as affichée si longtemps, et qui n'était qu'un leurre...
Tu as retiré tes écorces, tes ramures (anagramme d'armures...), te voilà nu
et transi, tu es parvenu au coeur de ton arbre, ne sens-tu pas, sous la morsure
gelée de cet hiver sentimental, la sève palpiter comme une promesse de
renaissance ? Cette sève qui a nourri le lien si fort qui nous attache,
aujourd'hui encore, l'un à l'autre ?...